Pour découvrir les attraits touristiques de Villefranque et de sa région ou pour préparer votre séjour : https://www.en-pays-basque.fr/territoires-et-destinations/le-paou-ou-xarnegu/lahonce-mouguerre-saint-pierre-dirube-villefranque/
Présentation audioguidée réalisée par les élèves de l'école.
Sites et curiosités
Route impériale des Cimes
La route impériale des Cimes relie la ville de Bayonne à Hasparren, en passant par les communes de St Pierre d'Irube, Mouguerre et Villefranque. Cette route a été un chemin stratégique pour les troupes de Napoléon Ier qui l'empruntèrent pendant la guerre d'Espagne afin de rejoindre Saint Jean Pied de Port. La route des Cimes présente de très beaux panoramas sur la chaîne des Pyrénées.
Mendiburua
La colline de MENDIBURUA propose un point de vue superbe sur le village et les Pyrénées.
Passerelle de la Nive
Date de construction : 2003.
Historique
A la fin du XIXe siècle, les agriculteurs passaient la Nive à gué, afin de rejoindre leurs terres. Suite à un dragage, le gué disparut, et les agriculteurs se virent dans l’obligation de se rendre jusqu’à Ustaritz afin de traverser (soit 9 km). L’idée de bâtir un pont date du début du XXe siècle, mais les projets furent stoppés à cause de la 1ère Guerre Mondiale. Le Syndicat Mixte Nive- Maritime a relancé cette idée qui a abouti à la construction de ce pont en 2003, reliant Villefranque et Ustaritz. Ce pont est particulièrement utilisé par les marcheurs et les cyclistes qui empruntent le chemin reliant Bayonne à Ustaritz.
Accès
À l’ouest du bourg, près de la gare. Propriété de la Commune.
Ponceau du chalet de l'île en pierre
Date de construction : 1600.
Historique
Ce ponceau a été bâti à cet endroit afin de réguler l’eau des barthes. Il est entièrement fait en pierres.
Accès
Barthes du Quartier Bas.
Monument aux morts
Date de construction : début du XXe siècle.
Historique et description
Ce monument commémore les morts de la première guerre mondiale. L’obélisque est surmonté par une stèle discoïdale. On remarquera sur les différentes faces de l’obélisque, la croix de guerre gravée ainsi que des branches de laurier.Des rajouts ont été faits afin de commémorer les morts de la Guerre d’Indochine et de la Guerre d’Algérie, Maroc et Tunisie.
Vous pouvez consulter sur le site Mémorial GenWeb la liste intégrale des morts de la commune de Villefranque lors des différents conflits.
Moulins à eau
Villefranque comptait de nombreux moulins au siècle passé. Aujourd’hui il n’en reste que quelques uns, la plupart en ruines ou réaménagés en habitations.
- Moulin d’Eiherattoa (réaménagé) :
Accès : nord est du bourg, sur le ruisseau d’Eyherattoko - Moulin de Boustingorria (en ruines)
Accès : au sud du bourg, sur le ruisseau Hardako Erreka - Moulin de Biriatou (ruines) :
Il est signalé dès 1635 et appartenait alors à la maison noble de Larraldia.
Accès : nord ouest du bourg, près de la RD 137, sur le ruisseau d’Eyherattoko - Moulin d’Arcangues (en ruines) :
Ce moulin sur la Nive est signalé en 1882.
Accès : Au quartier Behereharta, sur la Nive - Moulin de Poyloa :
Ce moulin servait à travailler la farine. Il est cité dès le XVIIe siècle.
Accès : nord ouest du bourg, près de la RD 137, sur le ruisseau d’Eyherattoko
Châteaux et maisons remarquables
Château de Larraldia
Cette maison de nobles du Labourd a pour nom d’origine Garat, et ses propriétaires Etienne Dibildox et Suzanne Diesse, étaient, au XVIe (1550), les Sieur et Dame de Garat. Leur héritière se maria en 1579 avec Adam de Larralde, noble de la chambre du roi Henri III. Le nom du domaine changea et se transforma ainsi en Domaine de Larralde ou Larraldea. Les Larralde, vers la fin du XVII étaient propriétaires des châteaux de Larralde et de Miotz. Les domaines changèrent successivement de propriétaires, comme le négociant hollandais Van Oosterom vers 1760, ou encore Michel Louis d’Arcangues, marquis d’Iranda, en 1822.
Vers 1962, le château fut transformé en « parador » ou hôtel de luxe par son propriétaire M. Carrère. Laissé peu à peu à l’abandon, détruit par un incendie, le domaine fut racheté par la Société Royal-Monceau. Le château a été réhabilité. Vour trouverez plus de détails sur son histoire et le projet sur le journal municipal n° 138-Juin 2021.
Cette demeure arbore un style Louis XIV, et se trouve au sein d’un parc de 60 hectares. La façade principale est au nord. Elle a deux niveaux de sept travées. Un revêtement de pierre de taille est utilisé de façon variée. La toiture à croupes de tuiles plates est percée de cinq lucarnes à la capucine. Un bâtiment de service de même hauteur a été rajouté, en retrait, sur la droite.La façade latérale, à l’Est, présente une disposition similaire, sur trois travées, avec une porte à refends au centre et une seule lucarne. La façade Sud, face au parc, présente un eu de faux pavillons, les deux travées de chaque côté étant de saillies.
Château de Miotz
Cette maison était à l’origine une maison de noble, signalée dans des écrits du XIVe siècle.
Cette demeure abritait une seigneurie Labourdine qui plus tard s’allia avec les Seigneurs de Sault à Hasparren. Vers la fin du XVIIe et le début du XVIIIe siècle, la famille Larralde, qui possédait déjà le château Larraldia, devint propriétaire du domaine de Miotz.
Ce château originel a aujourd’hui disparu, mais est resté très présent dans les mémoires de part une sinistre légende qui se serrait passée sur le lieux : Les labourdins refusaient de payer un droit de « douane » sur l’entrée d’alcools dans la ville de Bayonne. Beaucoup fraudaient, au grand damne du maire de Bayonne de l’époque, Pès de Poyanne, et malgré un poste de gardes devant le pont Proudines (aujourd’hui disparu) à la limite de sa juridiction. Un jour de 1343, lors des fêtes de Villefranque, et afin de marquer son autorité, il attaqua le château de Miotz avec ses gardes et fit prisonniers cinq gentilshommes labourdins. Il les fit attacher au fameux Pont de Proudines, jusqu’à ce que la marée monte et qu’ils se noient.
La demeure telle que nous la connaissons actuellement date en réalité du XIXe siècle, et fut édifiée par la famille d’Arcangues. Le dernier membre de la famille mourut en 1980. Aujourd’hui ce château a été racheté et restauré. Le domaine possède sa propre chapelle.
Ferme Mendiburua
Maison LASKORETA
Date : 1863 (linteau de la porte)
Accès : Au bourg
Maison Dona MARTIENEA
Date : XII – XIIIe siècle
Historique et descriptif
Cette maison, accolée au porche de l’église St Bathélémy est l’ancienne maison noble Dona Martienea (Saint Martin). Cette famille était titulaire de l’église et c’est elle qui désigna trois prêtres au cours du XVIIIe et du XIXe siècle.
Patrimoine sacré
L'Église
Date de construction : XVIIIe
Propriété de la Commune, l’église est protégée par les Monuments Historiques : inscrit MH le 19/10/1927.
Historique
Cette église est typiquement de style labourdin, avec son caractéristique clocher-fronton triangulaire en pierre de taille et son porche dallé de tombes de notables ou de religieux. Sur le mur Est, on retrouve le banc de pierre sur lequel les jurats délibéraient sur les affaires du village après la messe.
L’église possède une nef unique datant du XVIIIe, des galeries de bois aux poutres sculptées (une de ces poutres porte la date 1632). Elle abrite de même un remarquable retable relatant le supplice de St Barthélémy, Saint à qui cette église est consacrée.
De 1907 à 1914, Mlle Olhagaray, propriétaire de la maison Petit Bercail, fait bâtir à ses frais une seconde église près de sa maison, afin de compléter l’église Saint-Barthélémy, jugée insuffisante. De 1918 à 1920, après une interruption due à la 1ere Guerre Mondiale, la construction de l’église s’acheva. Elle fut par la suite démolie en 1968, tout comme la sacristie attenante.
On retrouve par contre une chapelle au sein d’une maison privée, au Quartier Sainte Marie : il s’agit de la maison Oihanburua.
Descriptif
Elle possède un chevet à 3 pans, une nef à 4 travées. Le gros oeuvre est en moellon d’enduit avec une couverture de tuile et d’ardoise. Elle abrite de même le tombeau de Mgr Jean St Pierre, un grand écrivain basque. Au cimetière, on trouvera des stèles discoïdales.
Élément :Porte des Cagots. Les cagots étaient les parias de la société. Présents dès le Moyen-Age, on pense qu’ils étaient des descendants de peuples vaincus ou encore des juifs, cathares, sarrasins, gitans, qui se cachaient parmi les lépreux. Dès leur naissance, ils étaient inscrits comme Cagots sur les registres paroissiaux et devaient porter à vie un signe distinct : une patte d’oie coupée dans un drap rouge.
On les accusait d’être responsables de tous les maux du village, étaient victimes de discrimination dues à de nombreuses superstitions populaires.
À l’église, ils ne pouvaient emprunter le porche d’entrée, mais une porte latérale dite des cagots qui leur était destinée. Ils avaient ensuite leur propre bénitier et ne devaient en aucun cas se mélanger au reste de la population. Généralement, ils étaient menuisiers, tonneliers ou charpentiers, le bois étant un des seules matières qu’on les autorisait à toucher et travailler.
Croix, croix de chemins et de rogations
Les croix sont essentiellement de tradition chrétienne. Beaucoup de croix ont été édifiées en commémoration d’évènements liturgiques rythmant la vie d’une communauté, les missions pastorales, les jubilés. Ces croix sont connues sous le nom de Croix de Rogations ou monumentales. Plusieurs fois par an, et en particulier durant les 3 jours précédant l’ascension, des processions se rendaient jusqu’à ces croix réparties un peu partout sur la commune afin de demander la bénédiction divine pour les récoltes et les animaux.
Curé en tête, la procession des paroissiens traversait le terroir de part en part, s’arrêtant aux croix pour bénir les prés et les champs. Chaque journée était consacrée, en principe, à la bénédiction d’un type particulier de culture : prés, champs, vignes ou quelque autre culture secondaire. Le but était évidemment de garantir, par des prières adéquates, la prospérité de la communauté villageoise en immunisant ses diverses productions contre les attaques des forces obscures. C’est pourquoi il importait aux paysans de disposer des croix aux endroits stratégiques, certes au bord des chemins, mais donnant sur les prés et les cultures.
D’autres encore, au -delà de leur aspect religieux, pouvaient servir à définir et orienter l’espace (selon les points cardinaux) et ponctuent ainsi le carrefour ou la croisée des chemins. Ces croix sont appelées Croix de Chemins.
Identification : Croix de rogation de Mendiburua , Croix de chemin de Gelosea (1954), Croix de Berrogaïn.
Stèles discoïdales
Les stèles discoïdales font incontestablement partie intégrante de l’art funéraire basque. Bien que l’on en trouve aussi dans d’autres régions ou pays, l’élaboration de ce type de monuments funéraires est vraisemblablement plus poussée dans notre région.
Les stèles sont composées d’un socle de forme généralement trapézoïdale, surmontée d’un disque. Les disques, et parfois les socles, sont sculptés avec des motifs variés, d’influences pré-chrétiennes (monde solaire) ou chrétiennes. La tradition était de placer ces stèles du côté de la tête du défunt, parfois orienté Est-Ouest (jeu d’ombre de la stèle sur la tombe) ou orienté Ouest-Est (afin que le défunt voit le jour se lever).
Il est important de préciser que les cimetières antérieurs au XIXe siècle avaient une configuration différente des cimetières actuels. Avant la standardisation et l’usage des caveaux, les cimetières basques étaient des jardins, dans lesquels étaient disposées les stèles. Aujourd’hui, on trouvera ces stèles dans les cimetières ou à proximité, souvent déplacées et accompagnées de stèles tabulaires très anciennes ou des croix plus classiques.
À l’origine les stèles ne portent par le nom des défunts, sauf à partir du XVI – XVIIe où la mode des épitaphes se développe. De même, les dates qu’elles arborent ne témoignent pas du décès du défunt, mais de la date de création de la stèle.
Les « créateur » des stèles nommés « hargins », étaient la plupart du temps paysans qui perpétraient cette tradition de père en fils. Ils eurent une grande influence vers le XVIe – XVIIe siècle.
Le village de Villefranque conserve de très beaux exemples de stèles de type labourdin, et plus particulièrement du style dit de « Bas- Adour ». Ce style apparaît au début du XVIIe siècle et se retrouve sur les différentes communes de St Pierre d’Irube à Bardos.